- DONIZETTI (G.)
- DONIZETTI (G.)DONIZETTI GAETANO (1797-1848)Compositeur d’opéras italien né à Bergame, Donizetti s’oppose à l’élégance aristocratique de son contemporain Bellini, qui ne laissa que onze ouvrages, par son énergie et son tempérament éruptif. Il ne composa pas moins de soixante et onze opéras, sans parler de vingt-huit cantates, quinze symphonies, treize quatuors à cordes et d’une grande quantité de musique sacrée. Son premier ouvrage représenté, Henri de Bourgogne (Enrico di Borgogna , 1818), est encore (ainsi que les suivants) fortement influencé par Rossini. Anna Bolena (Anne Boleyn , 1830), sur un livret inspiré de Henry VIII de Shakespeare, témoigne pour la première fois de sa personnalité et porte sa renommée au-delà des Alpes. Suivent L’Élixir d’amour (L’Elisir d’amore , 1832), un de ses deux grands opéras bouffes, Lucrèce Borgia (1833) et Lucia di Lammermoor (1833), ce dernier prototype de l’opera seria romantique avant Verdi, avec son peu de souci de la vérité historique et de la vraisemblance psychologique (le livret d’après Walter Scott situe l’action dans une Écosse plus ou moins imaginaire de la fin du XVIIe s.), ses situations mélodramatiques et ses passions violentes exprimées par une musique fortement colorée, assaisonnée d’acrobaties vocales. Après avoir vécu à Naples, Donizetti se fixe en 1838 à Paris (d’où il fait plusieurs voyages en Italie et à Vienne). De ses cinq opéras sur des livrets français se détachent La Fille du régiment et La Favorite , présentés respectivement à l’Opéra-Comique et à l’Opéra en 1840. En 1843 est créé au Théâtre-Italien Don Pasquale , son second grand opéra bouffe, tandis que Vienne entend Linda di Chamounix (1842) et Maria di Rohan (1843). Atteint d’une paralysie générale et de troubles mentaux qui nécessitent en 1846 son internement à l’hôpital psychiatrique d’Ivry, il est transporté l’année suivante dans sa ville natale, où il meurt.
Encyclopédie Universelle. 2012.